Je constatais que trop d’enfants sortaient de classe avec le souvenir de la matière, ou la tête du professeur, mais peu de choses réellement dans leur propre tête, même quand les cahiers étaient clairs et colorés.
Voir systématiquement leur « sourires bananes » quand ils arrivent à faire seul me prouve bien dans ma pratique qu’ils veulent tous réussir.
Mais ça coince car ils ne savent pas comment s’y prendre, se découragent. Ils s’enferment dans leurs difficultés, ou ne sont guidés que par la solution, le résultat immédiat. Il faut absolument lutter contre ce terrible cercle vicieux, c'est notre priorité, ils doivent sentir qu'y arriver est possible.
Entendre un enfant vous dire je suis nul, cela arrive bien trop souvent mais qu’il dise je ne suis qu’un « con », « une merde », n’est plus supportable pour moi.
On doit transformer ce qu’on appelle l’impuissance apprise, c’est-à-dire la résignation, la non motivation, en puissance apprise, en comprenant mieux comment ils fonctionnent et en s’appuyant sur leurs leviers de force.